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Victoria Calleja
 

PERSONAL EXHIBITIONS

2008

Musée National de Beaux-Arts, Santiago, Chili.
2006

Galerie "Libre Cours ", Bruxelles.

2004

Peintures - Dessins, Galerie Libre Cours, Bruxelles, Belgique

2002

Peintures - Dessins, Galerie Pascal Polar, Bruxelles, Belgique

2001

Peintures - Dessins, "Le Laboratorium", Bruxelles, Belgique.

2000

Peintures - Dessins, "Le Laboratorium", Bruxelles, Belgique.

1999

Peintures - Dessins, "L'autre salle", Bruxelles, Belgique.

1998

Livre d'artiste, "L'autre salle", Bruxelles, Belgique.

1997

Peintures - Dessins, "La Chocolaterie", Bruxelles, Belgique.

1994

Gravures, Galerie ABC, Bruxelles, Belgique.

1992

Peintures, Galerie ABC, Bruxelles, Belgique.

1991

Peintures, Hôtel de Ville, Jodoigne, Belgique.
Peintures, Galerie Regard 76, Bruxelles, Belgique.

1990

Peinture Monumentale, "Atelier Saint Anne", Bruxelles, Belgique.

1989

Peinture Monumentale, Académie Royale des Beaux-Art de Bruxelles, Belgique.

PRICES

1981

Bourse de l'Association des Amis de l'Art, Chili.

1989

Prix Charles Buls, Bruxelles, Belgique.

1990

Prix Alaux-Backes, Bruxelles, Belgique.

1997

Prix des Arts de Woluwe Saint Pierre, Bruxelles Belgique.

 

GROUP EXHIBITIONS

2005

« Six siècles de mémoire gravé », Hôtel de Ville, Bruxelles.

 2005

Shanghai International Art Festival, Shanghai, Chine
"Talents? 2005" Bruxelles, Belgique

2005

« Birdinvest », Château de Rullingen, Borgloon, Belgique 

 2003

 "Maison Pelgrims", Bruxelles

2002

Gravures, Centre de la Gravure et de l'Image Imprimée, La Louvière, Belgique.

2000

Livre d'artiste, Musée Mariemont, Morlanwez , Belgique.

1998

Peintures, Galerie De Vinci, Bruxelles, Belgique.

1997

Gravures, Exposition Internationale de Gravure, Tortona, (Alessandria), Italie.
Gravures, Exposition Internationale de Gravure, Torino, Italie.
Peintures, "Ufacsi", Parlement Européen, Bruxelles, Belgique.

1996

Gravures, Fondazione Cassa di Risparmio, Biella, Italie.
Gravures, Exposition Internationale de Gravure, Bagancavallo, (Ravenne), Italie.

1995

Gravures, Instituto de Cultura Portorriqueña, San Juan, Puerto Rico.

1994

Peintures, Université Libre de Bruxelles, Bruxelles, Belgique.
Peintures, "Ufacsi", Palau de la Musica, Valencia, Espagne.
Gravures, Galerie Echancrure, Bruxelles, Belgique.

1993

Gravures, Galerie Panstwowa Sztuki, Lodz, Pologne.
Peintures, Fonds Mercator, Anvers, Belgique.
Gravures, Centre de la Gravure et de l'Image Imprimée, La Louvière, Belgique.

1992

Peintures, Galerie Bortier, Bruxelles, Belgique.
Gravures, Galerie Regard 76, Bruxelles, Belgique.
Peintures, Musée des Beaux-Arts, Charleroi, Belgique.
Peintures, Musée Rimbaud, Charleville-Mézières, France.
Gravures, Centre de la Gravure et de l'Image Imprimée, La Louvière, Belgique.

1990

Peinture Monumentale, Saint Martin's School of Fine Arts, Londres, Angleterre.

1984

Dessins, "Chilean Contemporary Artists", Latin American Hall, Tokyo, Japan.

1981

Peintures, "Promoción Ochenta", Salle BHC, Santiago, Chili.

1980

Peintures, Musée d'Art Contemporaine, Santiago, Chili.

1979

Peintures, Galerie C.E.D.L.A., Santiago, Chili.

 

Née à Viña del Mar (Chili) en 1958.
Vit et travaille à Bruxelles
.
 

1994

Etudes de Gravure à "La Cambre", Bruxelles, Belgique.

1993

Diplômée en Peinture Monumentale et Gravure à l'Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles, Belgique.

1981 Licenciée en Arts Plastiques avec mention Peinture à l'Université du Chili, Santiago. Chili.

 

BIBLIOGRAPHY

2005 Catalogue : « Birdinvest », Ed. : Jo Dilo, Borgloon, Belgique.
2004

Catalogue : « Editeurs Belges de Bibliophilie » Ed. : Bibliothèque Royale de Belgique, Bruxelles.

2001

Revue « 4 Instance », Periodical for Public Affairs, Ed. : Thibault Van der Auwermelen, Bruxelles

1996

Catalogue : « Premio Internazionale Biella per l’incisione » - Palazzo della Regione, Biella, Italie.

1995

 Catalogue : « XI Bienal de San Juan del Grabado Latinoamericano y del Caribe » - Instituto de Cultura Portoriqueña – San Juan, Puerto Rico.

1993

Catalogue : « Male Formy Grafiki » - Panstwona Sztuki Galerie – Lodz, Pologne.

1988 « Chile, arte actual » - Ediciones Universitarias de Valparaiso / Universidad Catolica de Valparaiso – Milan Ivelic / Gaspar Galaz.
1981

« La Pintura en Chile » - Ediciones Universitarias de Valparaiso – Milan Ivelic / Gaspar Galaz.

 

 
 
 
 
   
Victoria Calleja (Works)

yellow points
200x140cm-2007-oil on canvas

last meeting
200x140cm-2007-oil on canvas

red points -
200x140cm-2007-oil on canvas

femme enceinte -
matières plastiques, acier - 19 x 16 x 100 cm, 2008

 

sleeping man
-105X26X33cm

Marguerite - Ernest - Beatriz -
mat plastiques acier - 2008

 
 
   
Victoria Calleja (press releases selection)

L'acte de la déchirure

DOMINIQUE LEGRAND
Critique d’art "Le Soir"

     Face au silence de la peinture, cette impuissance  intrinsèque quand le tableau ne dira jamais tout, Victoria Calleja considère la toile comme une peau que l'on déchire. Qu'entre apercevoir dans les coulées qui scandent l'espace, les écartèlements ou les trouées embuées qui strient la surface? La réalité ? Le clair-obscur du songe?
De « Sommeil double » (2003) aux toutes dernières œuvres monumentales sorties de l'atelier bruxellois, une déchirure extrêmement variable dans sa forme et sa fonction  orchestre les dramaturgies mises en place par l'artiste d'origine chilienne.
Voile, buée, contrastes des couleurs et des formes, opposition fragilité-solidité, matière et transparence, s'aventurent vers un mystère, celui qui transperce et fait création. En cette peinture sensuelle et drue, à la fois part de féminité et de masculinité qui se tapit en tout être, des reflets de lumière butent sur la couche picturale sans la transpercer (« Yellow  Points », 2007).  Une violence affirmée et totalement acceptée irradie cette œuvre complexe,  subtilement orientée vers le mystère du vide, que ce soit la réalité ou cet Autre que l'on ne connaîtra jamais.
Solennels comme des statues, des personnages sont saisis dans l'accomplissement d'un acte. Couple enlacé, homme en ligne de fuite, traités avec une extrême attention académique, ces corps singuliers s'inscrivent dans un espace infini où ils acquièrent un concept de beauté hispanique intemporelle. Avec un œil habitué à voir grand et même monumental, son style pictural aborde de face le problème de la lumière et de l'obscur, rehaussant encore cette force sous-jacente. Si puissamment requis en eux-mêmes qu'ils en deviendraient même inquiétants, le visage généralement absent ou dissimulé, des hommes et des femmes semblent rompre tout lien avec eux-mêmes, hors de la coïncidence fictive qui les rassemble, une étrange scène de chasse ou un corps dilué dans l'eau. Chacun est enfermé dans son for intérieur. Le regard ne cherche pas le monde sinon pour laisser émaner un songe secret, jusqu’aux yeux pesants de cet Africain, tournés vers l’intériorité,… encore l’Autre (« Regard oblique », 2007).
Dans des zones indépendantes non codifiées, des groupes humains se disloquent (« Saut à Chooz », 2007). Même voilé, chaque corps devient un nouveau pôle d'attraction, porteur d'une vie propre qui écartèle l'attention partagée et désemparée. La juxtaposition des figures incertaines  ne se signifie plus que par la reconnaissance d'une épaule ou d'une jambe à travers les déchirures de la matière picturale. Le dispositif scénographique prend une instance bien présente, presque hallucinatoire tant Victoria Calleja multiplie les jeux sur les plans. Hors de la pesanteur, vers le vide ou l'infini, -peut-être le vide de l'infini-, « Saut à Chooz » s'élève comme un chant de solitude fondateur, mélancolie sourde et crispation douloureuse qui libère le centre de la composition.
C'est vers ce centre, ventre palpitant, que l'artiste conjugue actuellement ses désirs. Orange, carmin, rose, turquoise, jaune, avec ce matérialisme instant du rendu et les contrastes jubilatoires d'une palette libre, Victoria Calleja poursuit une quête où éclate le mutisme fracassant de tensions plurielles. Des toiles monumentales où le milieu aquatique dilue les formes aux fragiles aquarelles transparentes et incontrôlables qui fécondent sa recherche actuelle, on se trouve toujours inséré dans un combat, une scène de bataille où l’artiste nous convie au festin de la couleur-lumière.
Des onctueux pastels raclés à la lame de rasoir jusqu'à l'huile qui récemment reprend ses droits et se matérialise en couches épaisses pour devenir figure centrale de la composition, son paysage pictural tend vers la fusion entre celui qui regarde et le geste de l'artiste. Confrontée à cette intuition, ce grand mystère de la création, Victoria Calleja revendique à travers l’histoire de l’art les fascinations qui l'inspirent. Le hiératisme des têtes sumériennes ou olmèques irradient son champ mental tout comme le noir hispanique d'un Picasso qu'elle placera en position d'affrontement avec le subtil et insistant rendu d'un coloriste comme Vélasquez.
Déchirure et mystère, les voici  encore revendiqués dans son admiration pour le peintre du Quattrocento, Piero della Francesca. Main délicatement posée sur le ventre pour écarter le tissu de sa robe, la «Madonna del Parto » (la « Vierge de l’Espérance ») fait comprendre que là réside le fructum ventris. Dans sa simplicité grandiose et rustique, elle est le tabernacle du corps du Christ. On retrouve ce mystère insaisissable dans les tableaux de Victoria Calleja, cette lumière abstraite et ce silence que diffusent ses personnages massifs charpentés d'une puissance qui est celle de la sculpture.
Cette capacité à capturer l'insaisissable, cette très changeante lumière qui succombe à l’obscur, arrêtée à l'instant où celle-ci se pose sur un corps inscrit dans le diaphane, émane tout autant d’un autre vecteur de création qu'emprunte l'artiste. Si les personnages peints résonnent d'actions secrètes et cachées, la sculpture a fait son entrée dans l'atelier, en 2006. Allumettes, épingles à rideaux, aiguilles de cuivre, vis ou têtes d'épingle créent des noyaux de lumière autour de corps hiératiques, amplifiant masses et volumes taillés dans le polystyrène. Du plan à la tridimensionnalité, l'art de Victoria Calleja ouvre ainsi une voie  qui rejoint la peinture par son inspiration. Têtes sacrales, corps transpercés mais habillés d'un halo de lumière, dans un singulier jeu d'émotions d'où elle exclut tout fétichisme ou attaque de la chair, c'est encore la fusion entre celui qui regarde et l'artiste qui sont ici recherchés.
Pourquoi voiler un volume? Pour mieux révéler sa réalité? Engagement physique dans la sculpture ou travail mental lorsqu'elle peint, Victoria Calleja se forge une identité subtile qui ne cesse de séduire, intriguer ou surprendre. La vision qu'elle nous incite à partager rejoint inlassablement nos imaginaires. Dans la violence des déchirures, chacun propulse ses peurs, ses joies, ses craintes, ses incertitudes, comme dans un miroir sans tain.
En cela, le travail effectué ces dernières années à Bruxelles a libéré peu à peu la toile d'une multitude de signes qui masquaient sa véritable emprise. Au-delà de la référence récurrente au personnage, le spectateur est conduit sans détours vers la question essentielle de la peinture moderne, le miroir.
Les tableaux de Victoria Calleja s'apprécient dans la lenteur et la contemplation. Franchi ce premier masque qu'est l'éclatement de couleurs porté en tension verticale, le spectateur se sentira happé vers un précipice, un accès à l'Autre, inconnu et mystérieux. Coquillages, circuits électroniques, signes cabalistiques, collages ont disparu pour laisser place au séisme pictural. Si l'abyme se refuse à la vue, la projection surgira du fond du tableau où s'écrase un dripping  de couleurs chaudes. En champ et contrechamp, chaque tableau produit des univers mystérieux qui s'échappent de l'espace pictural.
Dans son exploration obsessionnelle de la forme et de l'espace, Victoria Calleja interroge inlassablement la position de l'être, le devenir de l'homme. En posant son regard plus loin que nous, que ce soit à travers ce personnage qui nous fait penser à un Bacon ou ces têtes sacrales nimbées d'énergie lumineuse, cette artiste abaisse insensiblement les écrans qui voilent des trames très élaborées.

DOMINIQUE LEGRAND

Février 2008